Les bijoux de la vente Durand (1836) : petit bilan statistique.
Sur les deux mille sept cent quatre notices du catalogue de la vente des antiquités du chevaliers Edme Antoine Durand[1], deux cent soixante-deux concernent des bijoux réunis dans la cinquième partie « Bijoux d’or et autres » et répartis entre « Objets en or » et « Scarabées ». Mis en vente lors de quatre des vingt-huit vacations de la vente qui s’est déroulée du 25 avril au 27 mai 1836, leur renseignement dans la base de données AGORHA permet de dresser un rapide aperçu des spécificités de cette partie de la vente.
Les vacations du 20, 24, 26 et 27 mai 1836 ont vu la vente des bijoux de la collection Durand d’un montant globale de 16 876 francs pour 205 lots adjugés entre 2 francs et 801 francs.



Seule une petite partie des lots (10%) a pu être localisée et seuls ceux localisés au Cabinet des Médailles ont pu être identifiés avec précision.
Les noms de vingt-neuf acquéreurs sont donnés dans le PV de la vente et dans le Supplément auxquels s’ajoute la mention « Anonyme » pour huit lots. La répartition proposée si dessous, comme celles données précédemment, sont établies d’après le nombre de lots adjugés et non par nombre d’objets acquis.
À l’inverse la répartition par typologie d’objet proposée en suivant est établie à partir d’un décompte des objets.

La distinction entre ces deux valeurs est notable car pour les bijoux, encore plus que pour les autres objets de la vente, les lots mis en vente ont été modifiés pour leur adjudications. Ainsi si le catalogue présente deux cent soixante-deux (262) entrées, il existe deux cent cinq numéros (205) sur le procès-verbal qui y correspondent. L’écart entre les deux nombres tient au fait que certains lots ont pu être divisés entre différents acheteurs et d’autres au contraire rassemblés, c’est-à-dire que des entrées différentes ont été regroupées pour être vendues à un acheteur unique à un prix global. Il faut également garder en tête que de nombreux lots sont multiples, composés de plusieurs objets, identiques ou non. Le décompte par objet donne alors un résultat de cinq cent cinquante-deux (552) pièces dont la qualification comme le prix ne peuvent hélas être établis spécifiquement.
Il faut investir un travail supplémentaire de traitement des données pour établir les correspondances entre ces différents décomptes et ainsi pouvoir déduire les prix pour chaque type d’objet, les types de pièces recherchées par tel acheteur ou la moyenne des sommes dépensées par tel autre. Faire un travail d’analyse statistique plus approfondi en somme. Et ce pour l’ensemble de la vente Durand.
[1] De Witte, Jean, Description des antiquités et objets d’art qui composent le cabinet de feu M. le chevalier E. Durand par J. De Witte, membre de l’Institut archéologique de Rome, Paris, 1836.
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Camille Nerestan (15 février 2022). Les bijoux de la vente Durand (1836) : petit bilan statistique. Les ventes d'antiques en France au XIXe siècle. Consulté le 15 juin 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/v67n